« La carrière rigoriste de Nicolas Berthot (1776-1849)
Polytechnicien de l’an III
Recteur à vie de l’académie de Dijon (1815-1848) » (99 pages) par Paul Barbier.

La biographie de Nicolas Berthot s’accompagne de nombreux renseignements incidents sur les controverses idéologiques qui ont remué la France durant la Restauration et la Monarchie de Juillet, observées du point de vue d’une ville universitaire de province. Berthot, qui regrette le temps « où le roi et l’église faisaient régner l’ordre et l’harmonie dans la société », veille pour écarter les risques de contagion des étudiants par les idées libérales et matérialistes. Pourtant il se dévoue pleinement à la cause de la diffusion du savoir. Il crée une école normale d’instituteurs à Dijon, et défendra avec obstination le monopole de l’université, y compris devant les établissements des ordres religieux.

L’auteur décrit plus en détail les péripéties de deux procédures juridiques interminables qui vont opposer l’université, d’une part à la ville de Dijon, d’autre part à l’Académie des sciences, arts et belles lettres de Dijon, ceci pour des enjeux sans commune mesure avec l’énergie dépensée dans ces procès qui mobilisent, outre les contestants, des instances locales et nationales.

Dans le premier cas il s’agit de savoir qui est formellement propriétaire d’un bâtiment, dans le deuxième, de partager les collections de l’ancienne Académie.L’article de Paul Barbier est enrichi de nombreuse citations et références.