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« La Montagne » est bien sûr la montagne Sainte-Geneviève. Le « Plâtal » (plateau, en argot polytechnicien) désigne celui de Palaiseau...
C'est en septembre 1976, voici bientôt 44 ans, que la première promotion de polytechniciens s'est installée dans les nouveaux locaux de l'École à Palaiseau. L'X a donc déjà passé sur ce site plus de 20 % du temps écoulé depuis sa création, ou encore plus du quart du temps qu'elle a passé sur sa chère montagne Sainte-Geneviève. Inutile donc de préciser que Palaiseau constitue désormais une part importante de l'histoire de l'École.
Sur ce sujet, voir dans le présent bulletin l'article de Marie-Louise Tronc-Casademont « Petite histoire de l'Ecole polytechnique sur la montagne Sainte-Geneviève ».
Il a semblé à la SABIX que le moment était venu de faire un point sur ce transfert, qui fut en son temps si controversé. Il ne s'agit plus aujourd'hui de discuter du bien-fondé de l'opération, mais plutôt d'interroger les conditions historiques, politiques et sociologiques qui ont présidé à la décision, ainsi qu'aux conditions de sa mise en oeuvre. Pour cela, nous avons fait appel à différents types de sources. Tout d'abord, nous avons eu le privilège de pouvoir recueillir les témoignages de personnalités directement impliqués dans l'opération: Bernard Ésambert, qui fut associé à la décision en tant que conseiller du président Georges Pompidou, puis a pu en observer les résultats quelques années plus tard, comme président de l'École polytechnique de 1985 à 1993; Jean-Pierre Bégon-Lours, ancien secrétaire général du GXM (Groupe X-Montagne Sainte-Geneviève), qui rassemblait les opposants déclarés au transfert; le professeur Jean-Louis Basdevant, qui enseigna la physique à l'X de 1969 à 2014 et fut membre de son conseil d'administration de 1977 à 2000; Jean de Ladonchamps enfin, qui fut directeur du programme d'aménagement de la montagne Sainte Geneviève après le départ de l'École polytechnique. Ces témoignages ont été complétés par ceux d'élèves des premières promotions ayant effectué leur scolarité à Palaiseau: témoignage de deux kessiers de la promotion 1975 publié en 1977 dans La Jaune et la Rouge ; souvenirs recueillis en 2019 de trois anciens élèves.
En argot polytechnicien, responsables du Bureau des élèves (la « KES »).
La Jaune et la Rouge, revue des anciens élèves de Polytechnique, n° 319 - Avril 1977. Si vous souhaitez également témoigner sur cette période, vos souvenirs intéresseront beaucoup les historiens. Vous pouvez nous contacter à l'adresse : contact@sabix.org. Nous avons ensuite fait appel à trois catégories de sources qui n'avaient pas encore été exploitées de manière aussi complète et systématique. Ainsi, l'historienne Émilia Robin a effectué un dépouillement intégral de La Jaune et la Rouge, de 1957 à 1977, permettant une analyse fine de l'opinion de la communauté polytechnicienne sur le transfert, et de son évolution au cours du temps. Hervé Martin, administrateur de la SABIX et président de l'association Mémoire de Lozère a analysé le transfert tel qu'il fut vécu à l'époque par les habitants de Palaiseau, dans le but, pour reprendre ses termes, « d'offrir en quelque sorte un contrechamp cinématographique à une vision exclusivement parisienne de cet événement ».
Lozère est un quartier de Palaiseau situé à proximité de l'École polytechnique, et non du département de même nom.
L'historien Michel Dupuy a pour sa part effectué une étude de l'écho du transfert dans les grands médias, presse et télévision, sur la période 1964 à 1976, couvrant la période allant de la préparation de la décision à la fin de sa mise en oeuvre. Cela permet de nuancer considérablement le souvenir laissé par l'opération dans les mémoires polytechniciennes. Enfin, Alexandre Moatti, président d'honneur de la SABIX et historien, s'est penché sur un sujet peu étudié jusqu'ici, l'Institut Auguste Comte pour les sciences de l'action, qui a connu une existence éphémère dans les locaux de la montagne Sainte-Geneviève, de 1977 à 1981. Que retenir de toutes ces analyses? Pour résumer cela de façon lapidaire, le transfert de l'X à Palaiseau apparaît comme une opération qui avait d'excellentes justifications, mais a été bien mal menée, et surtout dans un contexte très différent de celui pour lequel elle avait été conçue. Ce n'est qu'aujourd'hui, plus de quarante-cinq ans plus tard, que les conditions initialement prévues pour le transfert commencent à se mettre en place... L'idée de déménager hors de Paris l'X et d'autres grandes écoles d'ingénieurs n'était guère surprenante dans les années 1950 et 1960, à l'époque de la « décentralisation ». En fait, c'est à Lyon et Grenoble qu'il avait été d'abord envisagé de réimplanter l'X, avant que l'on n'en revienne en 1960 à une installation en région parisienne. Le déménagement ne manquait pas de bonnes raisons : les locaux de la montagne Sainte-Geneviève étaient exigus et en bien mauvais état, alors que l'on envisageait une augmentation importante du nombre d'élèves; il y avait du sens à regrouper sur un même site l'X et ses principales écoles d'application, permettant de mettre en commun divers équipements; on ne pouvait pas non plus ignorer les demandes des directeurs de laboratoire qui réclamaient à cor et à cri l'extension de leurs installations, et appelaient de leurs voeux l'arrivée à proximité de laboratoires industriels. Le modèle, défendu notamment par Louis Armand, était celui (quelque peu fantasmé) du campus à l'américaine: un vaste espace bien relié à Paris par la route et les transports en commun, regroupant des lieux d'enseignement, des laboratoires et des équipements sportifs, le tout dans un environnement urbain harmonieux, permettant l'établissement de relations fructueuses entre enseignants, chercheurs et étudiants. Le projet est mené tambour battant : en juin 1961, Louis Armand remet un rapport au ministre des Armées concluant que le passage des promotions à 400 élèves exige la construction de nouveaux locaux. Le Conseil de perfectionnement de l'École confirme la même année la nécessité d'un déménagement. En mars 1962, le Premier ministre Michel Debré charge le ministre des Armées Pierre Messmer d'étudier une implantation dans les environs de Paris. Le site de Palaiseau est retenu en juin 1963, l'emprise sur le plateau de Saclay est approuvée en juillet 1964 et l'opération est inscrite dans le Ve Plan en avril 1965. Une «commission de transfert» est créée en juin 1965, présidée à nouveau par Louis Armand, qui remet ses conclusions l'année suivante. Un concours d'architecture est lancé dans la foulée, le projet d'Henri Pottier est retenu en mai 1967 et, après discussion et diverses modifications, la demande de permis de construire est déposée en décembre 1967.
Sur la chronologie de l'opération, voir dans le présent bulletin l'article d'Émilia Robin « Le transfert de l'École polytechnique à Palaiseau dans son contexte historique ».
Durant toute cette période, le projet est reçu positivement par la communauté polytechnicienne: la « Commission Mialaret », créée par l'AX après la décision de principe du transfert, émet un avis favorable en février 1963. Le soutien de l'AX est confirmé dans les années ultérieures, le seul bémol étant le souhait de pouvoir continuer à utiliser certains bâtiments sur la Montagne. Mais cette belle mécanique paraît s'enrayer après mai 1968. Les décisions pour le déménagement des écoles qui devaient accompagner l'X ne se concrétisent pas. Dans un souci d'économies, le projet est revu à la baisse par la réduction de la surface des laboratoires et la suppression de certains équipements, et sa réalisation est étalée dans le temps. Parallèlement, les réflexions sur les liaisons routières et ferrées, ainsi que sur l'aménagement urbain du plateau de Palaiseau n'avancent guère... Il est surprenant de constater la lenteur et la discrétion des réactions de l'AX, qui avait pourtant constamment affirmé son attachement à « l'environnement » du projet. Les questions posées au gouvernement ne reçoivent que des réponses dilatoires. Le conseil d'administration de l'AX semble vouloir avant tout rassurer la communauté polytechnicienne, dans un réflexe légitimiste, en faisant mine de croire que tout se déroule comme prévu. On connaît la suite: la contestation monte au sein de l'AX, et les opposants s'organisent au sein du « Groupe X-Montagne Sainte-Geneviève » (GXM), créé en 1972.
Sur ce sujet, voir dans le présent bulletin l'article de Jean-Pierre Bégon-Lours « Le transfert de l'X à Palaiseau vu par les anciens élèves ».
Celui-ci organise en 1975 un référendum où 75 % des votants se déclarent opposés au transfert à Palaiseau, et il prend le pouvoir au sein de l'AX. Mais il est bien tard pour réagir: le permis de construire a été délivré dès 1970, les travaux de viabilisation ont été terminés en 1972, le déménagement des laboratoires a commencé en 1974... Le GXM fait feu de tout bois, présente un contre-projet, fait appel à l'opinion publique et à la presse, mais cela n'a guère d'effet: les retombées médiatiques sont faibles et la plupart des journalistes ne voient là qu'un caprice d'enfants gâtés, qui rejettent le beau jouet qu'on leur a offert ...
Sur ce sujet, voir dans le présent bulletin l'article de Michel Dupuy « Le transfert de l'X à Palaiseau vu par la presse. Revue médiatique ».
Quoi qu'il en soit, le gouvernement reste inflexible et, en septembre 1976, la promotion 1975 s'installe dans les nouveaux locaux pour découvrir une situation très différente de ce qui avait été initialement envisagé... Dans son rapport sur « Le déplacement de l'École polytechnique sur le plateau de Palaiseau » remis en 1977, le conseiller maître à la Cour des comptes Paul Desnues souligne « la désillusion relative à l'environnement du plateau de Palaiseau, à la vocation agricole et forestière clairement définie ». Il déplore qu'« en l'état actuel des choses, l'on peut considérer l'École comme "isolée" » et il liste les infrastructures de transport restant à réaliser. La plupart d'entre elles sont encore aujourd'hui à construire... Il regrette par ailleurs que l'X n'ait pas été accompagnée par d'autres écoles d'ingénieurs et conclut: « On est loin, en effet, du « centre de matière grise » rêvé dès 1961 par Louis Armand ». Le transfert ne semble pas mieux accueilli par les Palaisiens. La lecture du passionnant article d'Hervé Martin laisse penser que l'opération n'avait fait l'objet d'aucune préparation particulière auprès des collectivités locales concernées: apparemment, celles-ci ne voient aucun avantage à l'arrivée de l'École et craignent avant tout des augmentations de charges. A cela s'ajoute une fronde des voisins immédiats, souhaitant conserver le cadre agreste qui leur était cher. Il aura fallu des années pour que des relations confiantes se tissent avec la population environnante.
« Le transfert vu de Palaiseau », dans le présent bulletin.
La nouvelle implantation à Palaiseau présente cependant quelques avantages immédiats. La qualité des équipements sportifs est unanimement saluée.
Voir dans le présent bulletin les souvenirs de Serge Catoire (X 1975) dans l'article « Le transfert vu par les élèves : témoignages d'hier et souvenirs aujourd'hui ».
Il en est de même, en général, pour les bâtiments de laboratoires, mais ceux-ci semblent bien mal connus des élèves. Le professeur Basdevant, qui enseignait la physique lors de l'arrivée à Palaiseau, témoigne: «Beaucoup d'élèves ignoraient l'existence même de ces laboratoires, la plupart ne savaient pas les localiser. Il a fallu plus de dix ans d'efforts aux enseignants pour faire connaître ces endroits aux élèves et les y attirer ».
Voir dans le présent bulletin son article « Le témoignage d'un enseignant: L'installation à Palaiseau ».
Même constat quelques années plus tard pour Bernard Ésambert arrivant à Palaiseau en 1985, comme président du conseil d'administration de l'X, une douzaine d'années après qu'il a donné au président Pompidou un avis favorable au transfert. Il découvre « un couloir qui débouchait sur ces laboratoires... avec une porte fermée à clé d'ailleurs, ce qui était assez symbolique de la pensée dominante de l'époque, selon laquelle les labos n'avaient rien à voir avec l'École ! ». Par ailleurs, les lieux de convivialité étaient quasi inexistants, alors que l'une des trois priorités du « parti architectural » était de favoriser les « contacts humains entre élèves, professeurs, chercheurs et officiers ». Bernard Ésambert conçoit alors avec l'architecte un programme de remise en ordre, qu'il arrive à faire financer par le ministère des Armées, malgré son coût élevé. Bien d'autres programmes de développement et d'amélioration sont intervenus depuis, mais tout cela dépasse le cadre fixé pour ce bulletin.
Voir dans le présent bulletin son article « Avant et après le transfert de l'X à Palaiseau ».
Ce dernier comprend deux articles consacrés à la montagne Sainte-Geneviève après le départ de l'X, où, là encore, les engagements pris ont été bien mal tenus. L'institut Auguste Comte, qui devait assurer le maintien d'une présence polytechnicienne sur le site, n'a vécu que quelques années.
Voir dans le présent bulletin l'article d'Alexandre Moatti « L'Institut Auguste Comte (1977-1981), ou l'élite en son miroir ».
Il en a été de même pour le Centre d'étude des systèmes et technologies avancées (CÉSTA), créé en 1982 et supprimé en 1987. Jean de Ladonchamps termine son article par une visite nostalgique autour de l'ancien domaine de Polytechnique, et constate, avec une certaine tristesse, l'absence d'établissements d'enseignement ou de recherche d'une certaine notoriété, à l'exception d'une antenne du Collège de France.
Voir « 1977 : La Montagne après le départ de la promotion 1974 » dans le présent bulletin.
En outre, le site est fermé au public, contrairement au souhait du président Mitterrand, qui voulait en faire un lieu ouvert sur le quartier. Seule la Boîte à claque, occupée par l'AX et en cours de rénovation, rappelle le souvenir de l'École.
L'avenir de l'X est désormais bien à Palaiseau. Les éléments constitutifs de la vision de Louis Armand se sont progressivement mis en place: plusieurs écoles d'ingénieurs ont ou vont rejoindre l'X à Palaiseau, pour constituer l'Institut polytechnique de Paris; les effectifs se sont accrus et internationalisés ; l'enseignement a été modernisé; les labos de l'École se sont développés et ont été rejoints par de nombreux laboratoires d'entreprises; des liens avec les collectivités environnantes se sont progressivement tissés. Formons le voeu que les liaisons à Paris par route et transports en commun puissent enfin être améliorées ! Je remercie vivement Maurice Bernard, président d'honneur de la SABIX, qui a eu l'idée de ce numéro, Marie-Louise Tronc-Casademont et Émilia Robin qui en ont assuré la coordination, et tous les auteurs qui y ont contribué. Jean-Louis BASDEVANT: Maître de conférence à l'École polytechnique à partir de 1969, professeur de physique de 1979 à 2004, président du département de physique de 1992 à 2002, membre du conseil d'administration de l'X sur la période 1977 à 2000 (7 mandats), président de la commission de la réforme de l'enseignement X2000 adoptée en 1999. Professeur honoraire de l'École polytechnique.
Jean-Pierre BÉGON-LOURS: X 1962, diplômé de Sciences Po (1968), il passe tout d'abord cinq années au service de l'Etat, comme commissaire contrôleur des assurances. De 1971 à 1985, il participe activement au développement et à la diversification de la GMF. En particulier, il crée et développe avec succès GMF-Vie. En 1985, il assure le lancement d'une nouvelle compagnie d'assurance-vie spécialisée en retraite, AXIVA, filiale d'AXA. Il multiplie les innovations pour développer la société, qui gérait au 31/12/1998, avec ses filiales, 7.5 milliards d'euros d'actifs. Il crée en 2000 BLBF, société de conseil.
Pierre COUVEINHES: X 1970, ingénieur général des mines honoraire, il est depuis août 2016 membre associé du Conseil général de l'économie (CGE) au ministère de l'Economie et des Finances. Il a exercé des responsabilités variées en entreprise et dans l'administration, dans des secteurs tels que l'énergie, la sidérurgie, l'audiovisuel et l'édition. Il est président de la SABIX depuis juin 2014 et membre du comité éditorial de La Jaune et la Rouge depuis juin 2013.
Michel DUPUY est chercheur associé à l'Institut d'histoire moderne et contemporaine et professeur d'histoire/géographie en lycée. Après avoir obtenu en 1997 un doctorat en histoire des sciences sur le thème de l'histoire de l'écologie en France et en Allemagne, il a séjourné au centre Marc Bloch à Berlin. Il s'est alors tourné vers l'histoire de l'environnement en prenant deux directions: l'histoire de la pollution atmosphérique en Allemagne de l'Est et le traitement des questions environnementales à la télévision. Il est notamment l'auteur de Les cheminements de l'écologie en Europe (2004), de rapports dans le cadre du GIP-ECOFOR sur le traitement du concept de biodiversité à la télévision (2008) et sur la construction du lien entre le réchauffement climatique et les forêts en France (2019). Membre du Groupe d'histoire des forêts françaises, il a participé à plusieurs études dans le cadre de cette association, notamment en 2016 sur la forêt amazonienne (De l'enfer vert à une Amazonie « désensauvagée »). Bernard ÉSAMBERT :X 1954 et ingénieur au Corps des mines, il est d'abord chef de service à la direction des carburants au ministère de l'Industrie, puis chargé de mission aux cabinets des Premiers ministres Georges Pompidou et Maurice Couve de Murville. En 1969, il devient l'un des cinq conseillers techniques du président Georges Pompidou (économie, industrie, science). Il est ensuite directeur du Crédit Lyonnais, puis président directeur général du groupe Edmond de Rothschild en France, vice président des groupes Bolloré et Lagardère, président de la banque Arjil. Il a notamment présidé le conseil d'administration de l'École polytechnique, la première commission du Développement durable auprès du Premier ministre, la commission de l'informatique et de l'electronique, le Centre français du commerce extérieur et l'Institut Pasteur.
Jean de LADONCHAMPS: X 1954, ingénieur du Génie maritime, PhD de l'Université de Californie (1963), ingénieur général de l'Armement (2S).
Hervé MARTIN: Titulaire d'un diplôme de 3e cycle de l'université Paris-Dauphine, et ancien chef de projets à la direction des réseaux internationaux d'Orange, Hervé Martin est président de l'association historique palaisienne « Mémoire de Lozère », créée en 2008; à ce titre, il a développé depuis plusieurs années un partenariat avec le Centre de ressources historiques de l'École polytechnique, notamment pour l'exposition et le colloque consacrés à Edme-François Jomard en 2012. Administrateur de la SABIX depuis 2014, il est par ailleurs membre de la SHAEH (Société historique et archéologique de l'Essonne et du Hurepoix), et du conseil de direction de L'Amitié Charles Péguy. Alexandre MOATTI: (X 1978) est ingénieur en chef des Mines au CGE (Conseil général de l'Économie) et chercheur associé HDR en histoire des sciences et des techniques à l'université Paris-VII. Directeur éditorial de divers sites publics de diffusion de la connaissance (la bibliothèque numérique BibNum et la WebTV universitaire cultureGnum), il est président d'honneur de la SABIX. Il est l'auteur de divers ouvrages d'épistémologie et histoire des idées, le dernier étant Aux racines du transhumanisme. France 1930-1980 (Odile Jacob, 2020).
Émilia ROBIN: Normalienne, agrégée d'histoire et docteur en histoire contemporaine, Émilia Robin est chercheuse associée à l'UMR SIRICE (CNRS UMR 8138). Ses recherches portent sur l'histoire de la guerre froide, notamment la diplomatie parlementaire et les échanges scientifiques, et sur la France des années 1960-1970 (ancienne directrice des études et de la recherche de l'Institut Georges Pompidou). Elle a participé à de nombreux ouvrages collectifs et intervient de manière régulière sur France Culture - émilia. robin@free.fremilia. robin@free.fr Marie-Louise TRONC-CASADEMONT: (X 1974) est ingénieur civil des Mines de Paris (P76). Sa carrière dans l'industrie gazière lui a permis d'exercer diverses activités et responsabilités en gaz naturel liuéfié, stockages souterrains de gaz et gestion de bilans et mouvements gaziers sur les réseaux de transport. Depuis 2008, elle est consultante internationale énergie-climat-développement durable. Elle oeuvre diversement au sein de la communauté polytechnicienne, notamment au sein du groupe X-Sursaut depuis sa création en 2005 et comme administratrice de la Maison des Polytechniciens. Elle préside le groupe X-Développement durable depuis 2014. Le plateau de Palaiseau n'a plus de secrets pour elle depuis qu'elle y a organisé, en 2014, le Grand Magnan des « promotions en 4 ».
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