Citation de Janis Langins, "La République avait besoin de savants", Belin, 1987 :
Conventionnel et régicide, ardent républicain, ruiné par la Révolution, il avait débuté comme professeur de mathématiques à l'Ecole du Génie à Mézières. Il ne siégea guère à la Convention et fut envoyé la plupart du temps en missions techniques concernant les fortifications et les poudres. Avec Arbogast et Lagrange, il fut nommé professeur d'analyse à la nouvelle Ecole centrale des travaux publics, mais il n'accepta pas d'abord cette nomination. Néanmoins il suppléa plusieurs fois Monge et Hachette dans l'enseignement de la stéréotomie et en 1798 il fut nommé (avec Barruel) un des examinateurs de sortie adjoints, chargé de l'examen des « constructions graphiques, physique, et chimie ». Il donna sa démission en 1804 dans des termes qui donnent à penser qu'il était mécontent du nouveau régime militaire de l'Ecole polytechnique. En 1809, il accepta néanmoins le poste de professeur à Metz d'où il fut chassé à la Restauration ; il prit alors sa retraite et mourut chez un neveu curé. Voir E. PELTIER, « Claude-Joseph Ferry : Professeur à l'Ecole du Génie de Mézières et Député des Ardennes à la Convention », Revue Historique Ardennaise, t. 11, 1904, p. 173-200. |