Citation de Janis Langins, "La République avait besoin de savants", Belin, 1987 :
Nous avons très peu de renseignements sur Charles Griffet-Labaume. Le dossier de Charles Griffet (sic) aux Archives Nationales (F14 2239-1) l'identifie comme ingénieur en chef des ponts et chaussées et ne contient que son certificat de service à Nice en l'an VI ( 1797-98) après son départ de l'Ecole polytechnique. D'après Peyrard, qui fut le bibliothécaire de l'Ecole polytechnique, Griffet-Labaume aurait été le beau-frère de Prony. On trouvera à la bibliothèque de l'Ecole des Ponts et Chaussées une « Notice des Ouvrages de M. Griffet de Labaume, sous-ingénieur des Ponts et Chaussées, employé dans la Généralité de Lyon », apparemment écrite par lui-même, et dans laquelle il prétend avoir traduit l'Introduction à l'analyse des infinis d'Euler alors qu'il était étudiant, ouvrage qui aurait été approuvé par le grand mathématicien lui-même, par l'intermédiaire de M. Suss de l'Académie de Saint-Pétersbourg. Griffet-Labaume dit avoir partagé le prix de mathématiques de l'Académie de Lyon avec Rondelet en 1787 pour une analyse mathématique de la théorie des voûtes. Débutant à l'Ecole centrale des travaux publics comme un des substituts de l'administrateur de la police des élèves, il enseigna l'algèbre pour suppléer aux cours de Ferry. Remplacé par Fourier comme substitut le 30 floréal an III (19 mai 1795) il enseigna en 1795 les travaux civils dans les cours réguliers. Il démissionna officiellement le 18 germinal an IV (7 avril 1796) (voir procès-verbal du Conseil de l'Ecole de cette date) pour être remplacé par l'architecte Jean-Nicolas-Louis Durand (1760-1834), qui enseigna l'architecture à l'Ecole polytechnique pendant de nombreuses années. Il paraît avoir quitté l'Ecole dès avant sa démission officielle. |