François Arago (1786-1853)
20,00 €
- Editorial [Texte intégral]
- François Arago et l’Ecole polytechnique [Texte intégral]
Ce bulletin, exceptionnel par son volume, est dédié à Arago.
2En 1986, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de celui-ci, la Bibliothèque de l’Ecole polytechnique avait réuni une remarquable exposition de documents divers qui évoquaient et illustraient les multiples aspects de la vie si variée et si bien peuplée du grand homme. Ce bulletin prolonge cet hommage, sur le thème plus restreint des relations entre Arago et l’Ecole polytechnique : élève brillant, professeur pendant vingt ans, commandant « par intérim » en 1830, puis protecteur sourcilleux, ami des élèves et pourfendeur de Le Verrier, Arago ne cessa jamais de s’intéresser à l’Ecole, et, en quelque manière, d’y rester présent toute sa vie.
3Une innovation importante dans les programmes de l’Ecole marqua sa carrière de professeur : on le chargea en 1816, d’enseigner les probabilités, sous le nom « d’arithmétique sociale ». C’était la première fois qu’elles entraient dans un programme régulier d’enseignement supérieur. Pierre Crépel a fait l’histoire de la naissance en France de cet enseignement, marquée par les grands noms de Condorcet, de Laplace, de Lacroix, de Fourier.
4Arago ne fit pas lui-même oeuvre originale, mais, mandaté par un Conseil de Perfectionnement dont on notera l’esprit d’avant-garde, il eut à construire pour les élève le premier cours fait en France, à la fois théorique et appliqué. Il n’y eut pas de cours imprimé – pas plus que pour les autres leçons d’Arago – mais les archives de la Bibliothèque contiennent heureusement le cahier manuscrit des notes d’un élève de la promotion 1823 prises au cours d’Arago.
5Pierre Crépel a eu la patience de les transcrire : tout imparfaites qu’elles soient, elles indiquent très clairement le programme suivi par Arago et permettent de le situer par rapport au niveau des connaissances de l’époque et aux ouvrages déjà publiés, ce que fait Pierre Crépel dans son commentaire.
6C’est une contribution marquante de l’histoire des sciences, et nous remercions vivement Pierre Crépel de l’avoir confiée à notre Bulletin.